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Traduit depuis Taishō Tripiṭaka volume 8, number 235.
Traduit par Trepiṭaka Kumārajīva in 401 CE, as Jin’gang Bore Boluomi Jing (金剛般若波羅蜜經).
C'est le Sutra du Diamant, traduit depuis la plus ancienne version connue du texte.
Note de traduction : les passages trop répétitifs ou trop lourd ont été enlevé de cette traduction
libre, remplacés parfois par [...].
Ainsi ai-je entendu. Un jour, le Bouddha était à Śrāvastī au monastère d'Anāthapiṇḍada dans le parc de Jeta.
Il était avec une très grande sangha de bhikus [rassemblement moines], 12500 au total.
A l'heure du repas, le Bhagavan ['Saint', le Bouddha] a mis sa robe, a ramassé son bol et s'est rendu dans la grande
ville de Śrāvastī pour mendier de la nourriture.
Après avoir fini de mendier de porte en porte, il est revenu et a mangé.
Puis il rangea sa robe et son bol, se lava les pieds, arrangea son siège et s'assit.
Au milieu de l'assemblée, le moine Subhūti se leva de son siège, découvrit son épaule droite et s'agenouilla en
posant son genou droit au sol.
Les mains jointes en signe de respect, il s'adressa au Bouddha en disant :
"Bouddha, Comme c'est extraordinaire la manière dont vous êtes habile et attentionné avec les bodhisattvas,
de plus vous les instruisez habilement et veillez sur eux !
Bouddha, quand des hommes et des femmes souhaitent développer l'esprit du pur éveil [Anuttara Samyaksaṃbodhi],
Quel devrait-être leur état d'esprit ?
Comment devraient-ils apaiser leurs esprits ?"
[...]
Le Bouddha répondit : "En demeurant Ainsi [tel quel], ils devraient arriver à apaiser leurs esprits."
Subhūti répondit : "Juste "tel quel", Pouvez-vous nous expliquer ?
Le Bouddha a dit à Subhūti :
"Les Bodhisattva-mahāsattvas [Grands et saints sages] devraient apaiser leur esprit ainsi :
"Tous les êtres sensibles, qu'ils soient nés d'œufs, nés de matrices, nés de l'humidité ou nés d'autre chose;
ayant une forme ou non; ayant une pensée ou non, ou ayant ni pensée ni aucune pensée -
Je les libèrerai tous et je leur ferai réaliser le Nirvāṇa.'
Ainsi, tous les êtres sensibles sont [déjà] libérés sans mesure, sans nombre et sans fin ;
Malgré cela, en vérité aucun être sensible n'obtient la libération.
Comprends-tu Subhūti ? Si un bodhisattva a une notion de soi,
une notion de personne, une notion d'être ou une notion de vie,
Ce n'est pas un bodhisattva.
"Aussi, Subhūti, les bodhisattvas ne doivent pas donner uniquement car les dharmas [règles] le demande,
il faut pratiquer le vrai don, celui qui ne nait pas de l'observance des enseignements.
C'est ce qu'on appelle "donner sans chercher à donner ».
Ce type de don ne demeure ni dans les sons, ni dans les odeurs, ni dans les goûts, ni dans les sensations, ni dans
les dharmas.
Subhūti, les bodhisattvas devraient s'entraîner à donner ainsi, et pas pour se conformer aux recommendation.
Pourquoi?
Si les bodhisattvas pratiquent le vrai don, et qui ne donnent pas pour se conformer aux recommendations,
alors les mérites de ces actes sont sans limites.
Subhuti, qu'en penses-tu ?
Peux-tu concevoir la grandeur de l'univers ?
"Certainement pas, Bhagavan." ['Saint', le Bouddha]
"Subhūti, pour les bodhisattvas qui ne donnent pas pour se conformer aux recommendations,
leurs mérites sont aussi tels que ceci : inconcevable dans leur grandeur.
Subhūti, les bodhisattvas devraient toujours garder à l'esprit cet avertissement.
"Subhuti, qu'en penses-tu ?
Le Tathāgata peut-il être assimilé à sa forme corporelle ?
"Certainement pas, Bhagavan. Le Tathāgata ne peut pas être perçu au moyen de sa forme corporelle."
Pourquoi?
La forme corporelle dont parle le Tathāgata, n'est pas vraiment une forme. [ndt: Sa nature est le non-forme].
Le Bouddha a dit à Subhūti : "là où on voit une forme [indépendante], c'est encore tromperie et illusion"
Si toutes les formes ne sont pas vues uniquement comme des formes, alors on perçoit le Tathāgata.
Subhūti s'adressa au Bouddha en disant :
"Bhagavān, y aura-t-il des personnes qui en entendant ces mots, donneront naissance à la confiance et la foi pure
[menant à l'autre rive] ?"
Le Bouddha a dit à Subhūti :
"N'en doutes jamais. Même après l'extinction du Tathāgata, et pour les cinq cents prochaines années,
il y aura encore des personnes qui maintiendront les préceptes et cultiveront les mérites,
en entendant ces mots, ils feront naître la confiance et la foi.
De tels êtres n'ont pas seulement semés de bonnes graines auprès d'un seul bouddha,
ni auprès de deux bouddhas, ni auprès de trois, ni même de quatre ou de cinq bouddhas.
Ils ont déjà semé de bonnes graines auprès d'une infinité de bouddhas,
c'est pour cela qu'en entendant ces mots, ils donnent immédiatement naissance à la foi pure et claire.
Aussi Subhūti, le Tathāgata dans chaque cas le sait, et dans chaque cas le perçoit,
et ainsi ces personnes atteignent un mérite incommensurable.
Pourquoi?
C'est parce que ces êtres n'ont plus de notions de soi, ni de notions de personne,
ni de notions d'être, ni de notions de vie.
[ Dans le passage suivant, Bouddha joue avec les sens multiples du mot "Dharmas".
Il parle en même temps de l'attachement aux concepts et enseignements, et plus globalement de toutes les choses.
Pour essayer de conserver cette sagesse, j'ai gardé le mot "Dharmas" et "Non-dharma" tel quel.
Aussi j'ai préféré traduire "attachment à un soi", par "naissance d'un soi".
On peut également remplacer le "identifier" par "saisir".
]
Ils n'ont aucune notion de dharmas et aucune notion de non-dharmas.
Pourquoi?
Si l'esprit des êtres sensibles identifie les formes, alors c'est la naissance d'un soi, d'une personne, d'un être
et d'une vie.
Si il identifie les concepts et les dharmas, c'est aussi la naissance d'un soi, d'une personne, d'un être et d'une
vie.
Pourquoi?
Si il identifie les non-dharmas, alors c'est la naissance immédiate du soi, de sa personne, de son être et de sa
vie.
Par conséquent, vous ne devez ni identifier ou saisir les dharmas, ni identifier ou saisir les non-dharmas.
Concernant ce principe, le Tathāgata dit fréquemment :
"Vous, les bhikṣus, devriez savoir que le dharma dont je parle est comme un radeau [menant à l'autre rive].
Même les dharmas devraient être abandonnés,
"Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il obtenu l'éveil complet et parfait [Anuttarā Samyaksaṃbodhi] ?
Est-ce que le dharma dont parle le Tathāgata est vraiement quelque chose de fixe et connaissable ?
Le Tathāgata a-t-il pu parler du dharma ?
Subhūti répondit : "C'est ainsi que je comprends la vraie signification des enseignements du Bouddha :
Il n'y a rien de permanent ni de fixe, il est donc impossible d'établir un enseignement ou une règle fixe pour mener
à l'éveil complet
et parfait, ou obtenir un eveil complet et parfait
car il n'y a pas de dharma permanent et fixe sur lequel le Tathāgata pourrait établir des règles fixes et enseigner
[ou s'établir lui-même].
Bouddha : Pourquoi?
L'enseignement ultime du Tathāgata sur le Dharma ne pourra jamais être transcrit par des mots ou des concepts, ni
même prononcé,
n'étant ni dharma ni non-dharma [n'étant ni une règle fixe, ni une chose, ni un enseignement, ni l'absence
d'enseignement, il est au-delà du connaissable et connaisseur].
Bouddha :Qu'est-ce que c'est alors?
Subhūti : [La seule chose que je puisse en dire c'est que,] Tous les êtres nobles se distinguent par l'éveil à ce
Dharma inconditionné. [au-delà de la comprehension ou non compréhension, l'ineffable]
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Si quelqu'un couvrait les trois mille mondes de joyaux et trésors, dans sa pratique du
don,
une telle personne obtiendrait-elle de nombreux mérites ?
Subhūti répondit : « De Très nombreux, Bhagavan !
Pourquoi?
De tels mérites n'ont pas la nature des mérites, et pour cette raison le Tathāgata parle de nombreux mérites.
"[Mais ,] Si une personne pratique et retient ne serait-ce qu'une stance de quatre lignes de ce sūtra,
et en parle aux autres, alors ses mérites seront encore plus grands.
Pourquoi?
Subhūti, c'est parce que tous les bouddhas, ainsi que les dharmas guidant à l'illumination parfaite et sans égale
[Anuttarā Samyaksaṃbodhi],
émergent de ce sūtra.
Subhūti, ce qu'on appelle le Bouddha Dharma n'est pas un bouddha dharma.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Est-ce qu'un srotaāpanna a la pensée : ' J'ai obtenu le fruit d'un srotaāpanna ?' »
Subhūti répondit : « Non, Bhagavān.
Pourquoi?
« Srotaāpanna » fait référence à "celui qui est entré dans le courant", mais il n'y a nulle par où aller.
Il n'y a pas d'entrée [de point fixe] dans les formes, les sons, les parfums, les goûts, les sensations ou les
dharmas.
Ainsi est-on appelé un srotaāpanna.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Est-ce qu'un sakṛdāgāmin a la pensée : ' J'ai obtenu le fruit d'un sakṛdāgāmin ?' »
Subhūti répondit : « Non, Bhagavān.
Pourquoi?
« Sakṛdāgāmin » fait référence à "celui qui ne reviendra qu'une fois", mais il n'y a rien [ni personne] qui part ou
qui revient.
Ainsi est-on appelé un sakṛdāgāmin.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Est-ce qu'un anāgāmin a la pensée : ' J'ai obtenu le fruit d'un anāgāmin ?' »
Subhūti répondit : « Non, Bhagavān.
Pourquoi? 'Anāgāmin' fait référence à "celui qui ne reviendra pas", pourtant il n'y a rien [ni personne] qui ne
revient pas.
Ainsi est-on appelé un anāgāmin.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Est-ce qu'un arhat a la pensée, ' J'ai obtenu le fruit d'un arhat ?' »
Subhūti répondit, « Non, Bhagavān.
Pourquoi?
Il n'y a vraiment aucun dharma qui puisse être appelé un arhat.
Bhagavān, si un arhat a la pensée, ' J'ai atteint le chemin de l'arhat, ' alors c'est une personne attachée à un
soi, à une personne, à un être et à une vie.
Bhagavān, le Bouddha dit que parmi les arhats, je suis le premier dans la pratique de la concentration au lâcher
prise [Samādhi], et je suis le premier libre de l'attachement aux désirs.
Cependant, Bhagavan, je n'ai pas la pensée, ' Je suis un arhat libre de l'attachement aux désirs.' Si je pensais
ainsi, alors le Bhagavān ne me surnommerait pas 'Subhūti, celui qui demeure en paix.'
C'est parce qu'il n'y a vraiment plus rien [ni personne] qui demeure ici, qu'il peut dire de 'Subhūti, celui qui
demeure en paix.'
Le Bouddha s'adressa à Subhūti en disant : « Qu'en penses-tu ? Dans le passé, lorsque le Tathāgata était avec le
Bouddha Dīpaṃkara ['Celui qui apporte la lumière', prédit à Gautama son destin de bouddha], y avait-il un dharma à
acquérir ?
« Non, Bhagavan. Lorsque le Tathāgata était avec le Bouddha Dīpaṃkara, il n'y avait vraiment aucun dharma à
acquérir.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Les bodhisattvas ornent-ils les terres de bouddha ?
« Non, Bhagavan.
Pourquoi?
Les ornements des terres de bouddha ne sont pas vraiement des ornements, mais ils sont appelés des ornements.
« Par conséquent, les Subhūti, les bodhisattva-mahāsattvas [grand être bodhisattva] devraient donner naissance à un
esprit clair et pur comme ceci :
un esprit non-attaché à demeurer dans la forme ;
un esprit non-attaché aux sons, aux odeurs, aux goûts, aux sensations et aux dharmas ;
un esprit qui demeure sans-attache dans la vie.
Subhūti, supposons qu'une personne ait un corps comme le mont Sumeru, la reine des montagnes.
Ce corps serait-il grand ?
Subhūti répondit : « Il serait extrêmement grand, Bhagavan.
Pourquoi?
Le Bouddha enseigne que le sans corps [sans moi/personne], est le Grand Corps.
Subhūti, supposons que chaque grain de sable du Gange contiennent son propre Gange. Que penses-tu, y aurait-il
beaucoup de grains de sable ?
Subhūti dit : « Il y en aurait énormément, Bhagavan.
Le nombre de fleuves du Gange serait à lui seul innombrable, sans parler de leurs grains de sable.
« Subhūti, je vais maintenant te dire une vérité.
Si un homme bon ou une femme bonne couvrait dans ces mêmes proportions les trois mille mondes de joyaux et de
trésors dans sa pratique du don,
obtiendrait-il ou elle de nombreux mérites ?
Subhūti dit : « Extrêmement nombreux, Bhagavan.
Le Bouddha a dit à Subhūti : "De même, si des hommes et des femmes bons pratiquent et retiennent ne serait-ce qu'une
stance de quatre lignes de ce sūtra,
et l'enseigne à d'autres, alors leurs mérites surpasseront les mérites précédents.
"De plus, Subhūti, si quelqu'un enseigne ne serait-ce qu'une stance à quatre lignes de ce sūtra,
tu dois comprendre que dans l'instant même, il érige le sanctuaire d'un bouddha.
Dans chaque monde, les dévas [divinité "positive"], les humains et les asuras [divinité "démoniaque"] devraient lui
fournir des offrandes.
Combien sont-ils ceux qui sont capables d'entendre et de pratiquer l'intégralité du sūtra ?
Subhūti, tu dois savoir que c'est une personne ayant le Dharma le plus élevé et le plus exceptionnel.
Partout où ce sūtra raisonne, se trouve le Bouddha ou un disciple honorable.
À ce moment-là, Subhūti, entendant ce sūtra, eut une profonde réalisation de sa signification essentielle et fondit
en larmes.
Il s'adressa alors au Bouddha en disant : « Comme c'est exceptionnel, Bhagavān, le Bouddha prononçant ce profond
sūtra !
Depuis que j'ai atteint l'Œil de Prajñā, je n'ai jamais entendu un tel sūtra !
Bhagavān, si des gens sont capables d'entendre ce sūtra, puis avec un esprit purifié et une foi claire,
arrivent à percevoir la véritable apparence, alors leurs mérites seront extraordinaires.
Bhagavān, la véritable apparence n'est pas une apparence, et pour cette raison le Tathāgata parle d'une véritable
apparence.
"Bhagavān, étant capable d'entendre ce sūtra, je ne trouve pas difficile de le croire, de le comprendre, de
l'accepter et de le maintenir.
Cependant, dans la prochaine ère, dans cinq cents ans, s'il y a des êtres sensibles capables d'entendre ce sūtra et
de le croire, de le réaliser, de le pratiquer et de le maintenir,
alors ils seront des plus extraordinaires.
Pourquoi ?
C'est parce qu'une telle personne n'a pas de notions de soi, de notions de personne, de notions d'être ou de notions
de vie.
Pourquoi ?
L'apparence d'un soi n'est pas une apparence véritable ;
les apparences d'une personne, d'un être et d'une vie ne sont pas non plus de véritables apparences ;
ceux qui se sont détachés de toutes les apparences sont appelés bouddhas.
Le Bouddha a dit à Subhūti : « Ainsi, ainsi ! S'il y a encore des gens qui sont capables d'entendre ce sūtra,
et qui ne sont pas surpris, terrifiés ou effrayés, sachez que l'existence d'une telle personne est extrêmement rare.
Pourquoi ?
Subhūti, cette première pāramitā [révélation qui permet aller au-delà] dont parle le Tathāgata n'est pas vraiment
une première pāramitā, mais elle est appelée la première pāramitā.
« Subhūti, la Pāramitā du Détachement [ou Tolérance] dont parle le Tathāgata n'est pas la pāramitā du détachement
ultime. [ndt : c'est une explication verbale, un reflet de la pāramitā]
Pourquoi ?
Subhūti, c'est comme dans le passé quand mon corps a été découpé par le Kalirāja [Le roi Kalābu qui infligeât des
atrocités à l'ascète Kṣānti-vādi [enseignement sur la tolérance/détachement], source Kṣāntivādi Jātaka] : il n'y
avait pas de notions de soi, de notions de personne, de notions d'être ou de notions de vie.
Dans le passé, quand j'ai été découpé membre par membre, s'il y avait des notions de soi, des notions de personne,
des notions d'être ou des notions de vie,
alors j'aurais répondu par la haine et la colère.
Rappelez-vous aussi que j'ai été le Ṛṣi ['Sage'] du Détachement pendant cinq cents vies dans le passé.
Au cours de tant de vies, il n'y avait pas de notions de soi, de notions de personne, de notions d'être ou de
notions de vie.
"Par conséquent, Subhūti, les bodhisattvas devraient s'écarter de toutes les apparences afin de développer l'esprit
d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi [illumination parfaite et sans égale].
Ils devraient donner naissance à un esprit qui ne s'attache pas à la forme ;
ils devraient donner naissance à un esprit qui ne s'attache pas aux sons, aux odeurs, aux goûts, aux sensations ou
aux dharmas ;
ils devraient donner naissance à un esprit qui ne saisit pas.
Si quelque chose habite l'esprit, il ne faut pas s'y attarder, et pour cette raison,
le Bouddha dit que l'esprit des bodhisattvas ne doit pas s'attacher à la forme lorsqu'ils pratiquent le don.
Subhūti, les bodhisattvas devraient donner ainsi car cela profite à tous les êtres sensibles.
Le Tathāgata enseigne que toutes les caractéristiques ne sont pas des caractéristiques
et que tous les êtres sensibles ne sont pas des êtres sensibles.
Subhūti, le Tathāgata est celui qui dit ce qui est vrai, celui qui dit ce qui est réel, celui qui dit ce qui est
ainsi,
« Subhūti, le Dharma [enseignements] atteint par le Tathāgata n'est ni substantiel ni vide.
Subhūti, si l'esprit d'un bodhisattva demeure dans les dharmas [règles] lors de la pratique du don,
alors c'est comme une personne dans l'obscurité qui est incapable de voir quoi que ce soit.
Cependant, si l'esprit d'un bodhisattva ne demeure pas dans les dharmas lorsqu'il pratique le don,
alors c'est comme une personne qui est capable de voir, pour qui la lumière du soleil illumine clairement
la perception de diverses formes.
Subhūti, dans l'ère suivante, s'il y a de bons hommes ou de bonnes femmes capables d'accepter, de pratiquer,
d'étudier et d'enseigner ce sūtra,
alors le Tathāgata, par sa sagesse de bouddha [illumination], en est toujours conscient et les voit toujours .
Ces personnes obtiennent toutes un mérite incommensurable et illimité.
« Subhūti, supposons qu'il y ait un homme bon ou une femme bonne qui, le matin, se voue corps et âme dans la
pratique du don.
Au milieu de la journée, se voue corps et âme dans la pratique du don.
Puis le soir, se voue corps et âme dans la pratique du don.
Supposons que ce don se poursuive pendant des milliards d'éons incalculables.
S'il y a encore des gens qui entendent ce sūtra avec un esprit de croyance, sans aucun doute, alors les mérites de
ces gens surpassent les mérites précédents.
Combien plus pour ceux qui l'écrivent, l'acceptent, le preserve, l'étudient, le pratique et l'enseigne ?
« Subhūti, pour résumer, ce sūtra a un mérite inconcevable, incommensurable, illimité.
Le Tathāgata le prononce pour envoyer ceux qui sont dans le Grand Véhicule, pour ceux qui sont dans le Véhicule
Suprême.
S'il y a des gens capables d'accepter, de preserver, d'étudier, de pratiquer et d'enseigner ce sūtra aux autres,
alors le Tathāgata en est toujours conscient et les voit toujours.
Ainsi, ces personnes portent l'Anuttarā Samyaksaṃbodhi du Tathāgata.
Pourquoi? Subhūti, ceux qui sont satisfaits des enseignements inférieurs sont parfois attachés à des vues de soi,
des vues d'une personne, des vues d'un être et des vues d'une vie.
Ils ne peuvent pas l'entendre, l'accepter, le preserver, l'étudier, le réciter et l'expliquer aux autres.
Subhūti, partout où ce sūtra existe, les dévas, les humains et les asuras de tous les mondes devraient faire des
offrandes.
« De plus, Subhūti, supposons que des hommes et des femmes bons acceptent, preservent, étudient et pratiquent ce
sūtra.
S'ils sont maltraités à cause du karma d'une vie antérieure qui les ferait tomber sur de mauvaises voies,
alors à cause de ce traitement, leur karma de vies antérieures sera purgé dans cette vie,
et ils atteindront Anuttarā Samyaksaṃbodhi.
Subhūti, je me souviens dans le passé, d'innombrables éons incalculables avant le Bouddha Dīpaṃkara,
ayant pu rencontrer 84 000 myriades innombrables de bouddhas,
et offrant des offrandes pour les honorer tous sans exception.
Supposons que quelqu'un dans la prochaine ère soit capable d'accepter, de preserver, d'étudier et de pratiquer ce
sūtra.
Les mérites de mes offrandes à tous ces bouddhas ne sont, par rapport aux mérites de cette personne,
même pas un centième aussi bons.
Ils sont tellement inférieurs qu'une comparaison ne peut être faite.
Subhuti, s'il y a de bons hommes et de bonnes femmes dans la prochaine ère qui acceptent, preservent, étudient et
pratiquent
ce sūtra, et que je devais énumérer tous les mérites atteints,
l'esprit de ceux qui écoutent pourrait devenir fou de confusion, plein de doute et de confusion.
Subhūti, comprenez que tout comme la signification de ce sūtra est inconcevable, ses récompenses de karma [bonnes
actions] sont également inconcevables.
À ce moment-là, Subhūti s'adressa au Bouddha en disant : « Bhagavān, lorsque de bons hommes et de bonnes femmes
développent l'esprit d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi, comment leur esprit devrait-il demeurer ?
Comment devraient-ils apaiser leur esprit ?
Le Bouddha a dit à Subhūti : « Les bons hommes et les bonnes femmes développent Anuttarā Samyaksaṃbodhi en faisant
naître un esprit ainsi :
« Je libérerai tous les êtres sensibles. Pourtant, lorsque tous les êtres sensibles seront libérés, alors vraiment
pas un seul être sensible n'aura été libéré.
Pourquoi?
Subhūti, un bodhisattva qui a une notion de soi, une notion de personne, une notion d'être ou une notion de vie,
n'est pas un bodhisattva.
Pourquoi est-ce ainsi?
Subhūti, il n'y a en fait aucun dharma pour celui qui développe Anuttarā Samyaksaṃbodhi.
"Qu'est-ce que tu penses?
Quand le Tathāgata était avec le Bouddha Dīpaṃkara, y avait-il un dharma de l'accomplissement d'Anuttarā
Samyaksaṃbodhi ?
"Non, Bhagavān, et c'est ainsi que j'explique la véritable signification des enseignements du Bouddha :
lorsque le Bouddha était avec le Bouddha Dīpaṃkara, il n'y avait vraiment aucun dharma de la réalisation d'Anuttarā
Samyaksaṃbodhi."
Le Bouddha dit : « Ainsi, ainsi, Subhūti ! Il n'y avait aucun dharma de la réalisation par le Tathāgata d'Anuttarā
Samyaksaṃbodhi.
Subhūti, s'il y avait un dharma de l'accomplissement par le Tathāgata d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi, alors le Bouddha
Dīpaṃkara ne m'aurait pas donné la prédiction,
'Dans la prochaine ère, tu deviendras un bouddha nommé Śākyamuni.'
C'est parce qu'il n'y avait pas de dharma de la réalisation d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi, que le Bouddha Dīpaṃkara m'a
donné cette prédiction en disant : "Dans la prochaine ère, vous deviendrez un bouddha nommé Śākyamuni."
Pourquoi?
Subhūti, si quelqu'un dit : « Le Tathāgata a atteint Anuttarā Samyaksaṃbodhi », il n'y a pas de dharma de l'atteinte
par un bouddha d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi.
"Subhūti, le véritable accomplissement par le Tathāgata d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi n'est ni substantiel ni vide, et
pour cette raison le Tathāgata dit : 'Tous les dharmas sont le Bouddha Dharma.'
Subhūti, tous les dharmas dont il est question ne sont en réalité pas vraiment tous les dharmas, mais ils sont
appelés tous les dharmas.
Subhūti, c'est comme le corps d'une personne qui est grande et grande.
Subhūti a dit: "Bhagavān, le corps d'une personne dont parle le Tathāgata, grand et grand, n'est pas vraiment un
grand corps, mais il est appelé le Grand Corps."
« Subhūti, pour les bodhisattvas, c'est aussi cela. Si quelqu'un dit « Je vais libérer d'innombrables êtres
sensibles », alors ce n'est pas celui qu'il faut appeler un bodhisattva.
Pourquoi?
Subhūti, il n'y a pas vraiment de dharma d'un bodhisattva, et pour cette raison le Bouddha dit : « Aucuns dharmas
n'a un soi, n'est une personne, n'est un être ou même une vie.
Subhūti, si un bodhisattva dit, "Je pare les terres de bouddha", alors ce n'est pas un être appelé un
bodhisattva.
Pourquoi?
Les ornements des terres de bouddha dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiment des ornements mais ils sont appelés
des ornements.
Subhūti, si un bodhisattva a une réalisation pénétrante que les dharmas sont sans soi, alors le Tathāgata
dit : « C'est un vrai bodhisattva.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il l'Œil physique ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata a l'Oeil Physique."
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il l'Œil Divin ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata a l'Œil Divin."
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il l'Œil de Prajñā ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata a l'Œil de Prajñā."
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il l'Œil du Dharma ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata a l'Œil du Dharma."
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata a-t-il l'Œil de Bouddha ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata a l'Œil de Bouddha."
Subhuti, qu'en penses-tu ? Concernant les grains de sable du Gange, le Bouddha parle-t-il de ces grains de sable ?
"Ainsi, Bhagavān, le Tathāgata parle des grains de sable du Gange.
S'il y avait autant de fleuves du Gange qu'il y a de grains de sable dans le Gange, et s'il y avait autant de mondes
de bouddha qu'il y avait de grains de sable dans tous ces fleuves du
Gange, leur nombre serait-il très élevé ?
Ce serait extrêmement nombreux, Bhagavan." ?
Le Bouddha a dit à Subhūti : « Un tel nombre de terres possèdent une multitude d'êtres sensibles, et leurs esprits
sont pleinement connus du Tathāgata.
Pourquoi?
Les esprits dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiment des esprits, mais ils sont appelés des esprits.
Pourquoi cela est-il ainsi?
Subhūti, l'esprit passé ne peut être saisi, l'esprit présent ne peut être saisi et l'esprit futur ne peut être
saisi.
« Subhuti, qu'en penses-tu ?
Si quelqu'un remplissait trois mille mondes de joyaux et trésors, et les donnait
dans sa pratique du don, cette personne obtiendrait-elle beaucoup de mérites de telles causes et conditions ?
'Ainsi, Bhagavan, à cause de telles causes et conditions, les mérites de cette personne seraient extrêmement
nombreux.'
« Subhūti, si de tels mérites existaient vraiment, alors le Tathāgata ne dirait pas que de nombreux mérites sont
obtenus.
C'est par des mérites inconditionnés que le Tathāgata parle d'obtenir de nombreux mérites.
« Subhuti, qu'en penses-tu ?
Le Tathāgata peut-il être vu au moyen du corps et des formes ?
« Non, Bhagavān, le Tathāgata ne peut pas être vu au moyen du corps, ni de la forme.
Pourquoi?
Le corps pur dont parle le Tathāgata n'est pas vraiment un corps issu de la forme,
mais il est appelé le corps pur.
« Subhuti, qu'en penses-tu ? Le Tathāgata peut-il être reconnu par ses marques parfaites dans la forme ?
« Non, Bhagavān, le Tathāgata ne peut pas être reconnu par la perfection de toutes les marques.
Pourquoi?
Les marques parfaites dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiment des marques parfaites, mais elles sont appelées
les marques parfaites.
« Subhūti, ne dis pas que cela vient à l'esprit du Tathāgata, 'J'enseigne le Dharma par la parole.'
Ne pensez pas cela.
Pourquoi?
Si quelqu'un dit « Le Tathāgata enseigne le Dharma par la parole», alors c'est comme calomnier le Bouddha,
parce que mes enseignements n'ont pas été compris.
Subhūti, celui qui enseigne réellement le Dharma par la parole est néanmoins incapable d'enseigner la saisie du vrai
Dharma complet,
et cela s'appelle donc enseigner le Dharma par la parole.
À ce moment-là, la sagesse transcendante de Subhūti s'adressa au Bouddha en disant :
« Bhagavān, y aura-t-il des êtres sensibles dans la prochaine ère qui entendront ce dharma enseigné
par la parole et qui donneront naissance à un esprit pur et une foi profonde ?
Le Bouddha répondit : « Subhūti, il n'y aura ni êtres sensibles, ni non-êtres sensibles.
Pourquoi?
Subhūti, les êtres sensibles dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiement des êtres sensibles,
mais ils sont appelés des êtres sensibles.
Subhūti a demandé au Bouddha, "Bhagavān, est-ce que la réalisation par le Bouddha d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi est
réellement sans réalisation?"
« Ainsi, tel quel, Subhūti.
En ce qui concerne mon Anuttarā Samyaksaṃbodhi, il n'y a même pas le moindre dharma d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi qui
puisse être saisi.
"De plus, Subhūti, la pratique vertueuse de l'esprit purifié par le détachement dans l'équanimité, voyant les
dharmas comme de nature ni meilleure, ni pire, s'appelle Anuttarā Samyaksaṃbodhi.
Voir sans s'appuyer, sur aucun soi, sur aucune personne, sur aucun être et aucune vie,
tous les dharmas bruts sont ainsi [vus tel quels] et libérés et Anuttarā Samyaksaṃbodhi est réalisé .
Subhūti, ces dharmas bruts dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiement des dharmas bruts, mais ils sont appelés
dharmas bruts.
« Subhūti, imginons trois mille monts Sumeru, la reine des montagnes, composés par des joyaux et des trésors,
données par quelqu'un dans la pratique du don.
Si une personne n'a qu'une stance de quatre lignes de ce Prajñāpāramitā sūtra, et l'accepte,
le preserve, l'étudie, le pratique et l'enseigne au d'autres, alors les mérites de l'autre personne ne sont même pas
un centièmes aussi bons.
Ils sont si inférieurs que les deux sont incomparables.
« Subhuti, qu'en penses-tu ?
Vous ne devriez pas dire qu'il vient à l'esprit du Tathāgata, 'Je croiserai des êtres sensibles.'
Subhūti, ne compose pas cette pensée.
Pourquoi ?
Vraiment, il n'y a pas d'êtres sensibles saisit par le Tathāgata.
S'il y avait des êtres sensibles saisit par le Tathāgata, alors il y aurait un soi,
une personne, un être et une vie.
L'existence d'un soi dont parle le Tathāgata n'est pas vraiment l'existence d'un soi,
mais les gens ordinaires croient en l'existence d'un soi.
Subhūti, une personne ordinaire dont parle le Tathāgata n'est pas vraiment une personne ordinaire.
« Subhuti, qu'en penses-tu ?
Le Tathāgata peut-il être observé au moyen des Trente-deux Marques ?
Subhūti répondit: "Ainsi, tel quel, avec les trente-deux marques, le Tathāgata doit être observé."
Le Bouddha dit : « Subhūti, si le Tathāgata pouvait être observé au moyen des Trente-deux Marques,
alors un roi cakravartin [un roi qui dirige l'univers selon les lois du dharma] serait un tathāgata.
Subhūti s'adressa au Bouddha en disant : « Bhagavān, c'est ainsi que j'explique la signification de ce que le
Bouddha a dit.
On ne devrait pas observer le Tathāgata au moyen des Trente-deux Marques.
À ce moment-là, le Bhagavān prononça un gāthā, disant :
Si l'on me perçoit dans les formes,
Si on m'écoute dans les sons,
Cette personne pratique une voie erronée
Et ne peut pas voir le véritable Tathāgata.
"Subhūti, supposons que vous pensiez,
'Le Tathāgata n'a pas atteint Anuttarā Samyaksaṃbodhi par la réalisation parfaite des qualités de la voie'
Subhūti, ne composez pas la pensée,
'Le Tathāgata n'a pas atteint Anuttarā Samyaksaṃbodhi par la réalisation parfaite des qualités de la voie'
Subhūti, composant cette pensée, celui qui développe l'esprit d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi
parle comme s'il y avait une séparation ou une fin des dharmas.
Ne composez pas cette pensée.
Pourquoi ?
Celui qui développe l'esprit d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi
ne parle pas d'une séparation ou d'une fin des dharmas.
« Subhūti, supposons qu'un bodhisattva, dans sa pratique du don,
ait couvert de joyaux et trésors autant de royaumes qu'il y a de grains de sable dans le Gange.
Si une personne prends conscience que tous les dharmas sont sans soi et le realise profondément par la pratique sans
se décourager,
alors c'est supérieur,
et les mérites atteints par ce bodhisattva surpassent ceux du bodhisattva précédent.
Subhūti, la raison est que les bodhisattvas ne reçoivent pas de mérite.
Subhūti s'adressa au Bouddha en disant :
"Bhagavān, pourquoi dis-tu que les bodhisattvas ne reçoivent pas de mérite ?"
« Subhūti, pour que les bodhisattvas fassent du mérite, ils ne doivent pas désirer en acquérir,
et c'est pourquoi on dit qu'il n'y a pas de mérite reçu.
« Subhūti, si quelqu'un dit que le Tathāgata vient, s'en va, s'assoit ou se couche,
alors cette personne ne comprend pas le sens de mes enseignements.
Pourquoi?
Le Tathāgata est celui qui ne vient et ne va nulle part, et c'est pour cette raison qu'il est appelé le Tathāgata.
'Subhūti, si un homme bon ou une femme bonne désintégrait trois mille grands milliers de mondes en atomes,
ces atomes seraient-ils nombreux ?'
« Ils seraient extrêmement nombreux, Bhagavan.
Pourquoi?
Si cette multitude d'atomes existaient vraiment, alors le Bouddha ne parlerait pas d'une multitude d'atomes.
Pourtant, le Bouddha parle d'une multitude d'atomes,
et donc la multitude d'atomes dont parle le Bouddha n'est pas vraiment une multitude d'atomes,
mais ils sont appelés la multitude d'atomes.
Bhagavan, les trois mille grands mondes dont parle le Tathāgata ne sont pas vraiment des mondes, mais ils sont
appelés mondes.
Pourquoi?
L'existence de ces mondes est comme une seule apparence unifiée.
Pourquoi?
L'apparence unifiée dont parle le Tathāgata n'est pas vraiment une apparence unifiée, mais elle est appelée
l'apparence unifiée.
« Subhūti, supposons qu'une personne dise : 'Le Bouddha enseigne des théories sur l'existence d'un soi, d'une
personne, d'un être et d'une vie.'
Subhuti, qu'en penses-tu ?
Cette personne comprend-elle le sens de mes enseignements ?
« Non, Bhagavān, cette personne ne comprend pas la signification des enseignements du Tathāgata.
Pourquoi?
Les vues d'un moi, d'une personne, d'un être ou d'une vie, dont parle le Bhagavān,
ne sont pas vraiment des vues d'un moi, d'une personne, d'un être ou d'une vie,
mais elles sont appelées les vues d'un moi, d'un une personne, un être et une vie.
« Subhūti, concernant tous les dharmas,
celui qui développe l'esprit d'Anuttarā Samyaksaṃbodhi devrait ainsi réaliser, voir et croire, tel quel,
sans donner naissance à des notions de dharmas.
Subhūti, la vraie caractéristique des dharmas n'est pas vraiment une caractéristique des dharmas,
mais elle est appelée la caractéristique des dharmas.
« Subhūti, supposons que quelqu'un ait couvert une infinité de mondes de trésors et joyaux, dans sa pratique du don.
Si un homme bon ou une femme bonne développe l'esprit d'un bodhisattva et preserve ce sūtra,
même seulement une stance de quatre lignes, qu'il le réalise, le pratique, l'étudie, le récite et l'enseigne aux
autres,
alors les mérites de ce sūtra surpassent les autres.
Comment doit-on l'enseigner ?
Sans saisir quoique ce soit, sans l'enseigner, tel quel. [ ntd: au delà des mots, formes et concepts]
Pour quelle raison?
[Car] Tous les dharmas [sont] conditionnés
Ils sont comme des rêves, des illusions, des bulles ou des ombres ;
Comme des gouttes de rosée, ou comme des éclairs ;
C'est ainsi qu'il faut les considérer.
Après que le Bouddha ait prononcé ce sūtra,
l'aîné Subhūti ainsi que tous les bhikṣus, bhikṣuṇīs [nonnes], upāsakas, upāsikās et les dévas, humains et asuras
de tous les mondes, ont entendu ce que le Bouddha avait dit.
Avec un grand bonheur, ils ont cru, accepté et pratiqué avec révérence.
Attention traduction et interpretation très libre.
Text original Anglais : Vajracchedikā
Prajñāpāramitā Sūtra
translated by Lapis Lazuli Texts