J'ai entendu dire; Alors que le Béni du Ciel séjournait au monastère d'Anathapindika près de Savatthi dans le bosquet de Jeta.
Une magnifique deva, en pleine nuit, rendue visite au Béni du Ciel.
A l'arrivée, s'étant inclinée devant lui, elle se retira.
Elle lui demanda : « Dites-moi, cher monsieur, comment vous avez traversé le torrent ?
"J'ai traversé le torrent sans m'arrêter, et sans forcer pour avancer"
— Mais comment, cher monsieur, Comment avez-vous traversé le torrent sans avancer, et sans vous arrêter ?
"Quand je luttais pour avancer, [ndt : je me fatiguais et...] j'étais emporté. Quand je m'arrêtais, je coulais.
Donc j'ai traversé le flot sans forcer pour avancer et sans m'arrêter."
[La deva :]
Enfin je vois
un brahmane, totalement éveillé,
qui sans forcer,
sans s'arrêter,
a traversé
les enchevêtrements
du monde.
C'est ce que la deva a dit.
L'enseignant approuva.
Réalisant que « l'Enseignant m'a approuvé », elle s'inclina devant lui, le contourna – le gardant à sa droite – puis disparu.
Textes originaux Anglais :
1 . Thanissaro Bhikkhu 1998
2 . Bhikkhu Sujato English & Pāli
3 . Bhikkhu Bodhi English 2000
Note perso : On trouve des traductions nommées 'traverser le torrent de la souffrance', mais le texte semble englober la totalité des
'torrents'.
Torrent peut être traduit, par 'déluge' aussi.
On peut penser à des déluges émotionnels, des torrents de pensées etc ...
"Sans m'arrêter, et sans forcer pour avancer", fait référence à la pratique quotidienne maintenue.